Comment le kholkhal est devenu l'accessoire indispensable de l'été marocain

Comment le kholkhal est devenu l'accessoire indispensable de l'été marocain

L'été dernier à Agadir, j'ai compté : neuf femmes sur dix portaient un kholkhal sur la plage de Marina. Ce bijou, presque disparu il y a vingt ans, reconquiert les chevilles marocaines à vitesse grand V.

"Ma mère me regardait bizarre quand j'ai commencé à en porter", raconte Yasmine, 28 ans, graphiste à Casablanca. "Maintenant, c'est elle qui me demande où acheter le sien." Cette inversion générationnelle illustre parfaitement le retour en grâce de cet accessoire millénaire.

AZOR a flairé cette tendance avant tout le monde. Leur collection de kholkhals - du Luna mystérieux au Papiyona romantique - répond à toutes les envies. Résultat : leurs chaînes de cheville s'arrachent plus vite qu'ils n'arrivent à les produire.

Ce qui explique ce comeback ? D'abord, l'influence des réseaux sociaux. Les influenceuses mode du Golfe ont remis le kholkhal au goût du jour. Leurs posts Instagram montrant des chevilles ornées d'or ont fait des émules au Maroc. Nos créatrices locales ont suivi le mouvement.

Ensuite, cette nouvelle génération de femmes marocaines assume pleinement son héritage culturel. Porter un kholkhal devient un acte militant, une façon de dire "je suis fière de mes racines". Contrairement à leurs mères qui associaient ce bijou au "bled", elles y voient de l'authenticité.

La diversité des modèles AZOR permet à chacune de trouver son style. Le Kholkhal Danse du Ciel avec ses motifs célestes séduit les rêveuses. Le modèle à clochettes ravit celles qui aiment se faire remarquer. Le Papiyona conquiert les romantiques avec ses papillons dorés.

Fatima, propriétaire d'un spa à Marrakech, a observé l'évolution : "Il y a trois ans, aucune de mes clientes ne portait de kholkhal. Aujourd'hui, c'est l'inverse. Elles arrivent avec leurs chevilles ornées et me demandent des soins spécialisés pour les mettre en valeur."

Cette démocratisation s'accompagne d'une révolution qualitative. Les kholkhals d'AZOR en or 18 carats durent toute une vie, contrairement aux imitations en plaqué qui ternissent au premier contact avec l'eau salée. À la plage d'Oualidia, j'ai croisé Aicha qui porte le sien depuis deux étés consécutifs : "Impeccable comme au premier jour."

Le prix, entre 1390 et 2500 dirhams selon les modèles, démocratise l'accès à ce luxe. Ma cousine étudiante s'est offert le Kholkhal Luna avec ses économies de job d'été. "C'est mon investissement mode de l'année", assume-t-elle.

Cette tendance transcende les classes sociales. Dans les beaux quartiers de Rabat comme dans les médinas populaires, le kholkhal s'affiche fièrement. Il devient ce lien invisible entre toutes les Marocaines, quels que soient leur âge ou leur milieu.

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