
Le collier oublié dans un tiroir
Share
Une cliente est venue un après-midi avec un petit sac. Elle l’a ouvert devant moi et en a sorti un collier en or. La chaîne était tordue, le pendentif abîmé.
« Il était à ma mère », m’a-t-elle dit. « Je l’ai retrouvé en rangeant ses affaires. »
Elle le tenait entre ses doigts comme si elle avait peur qu’il se casse.
« Je ne sais pas si je dois le garder, le réparer ou juste le laisser là. »
Je lui ai demandé : « Qu’est-ce que vous ressentez quand vous le voyez ? »
Elle est restée silencieuse. Puis elle a souri doucement.
« Ça me rappelle son rire. Les repas du dimanche. Sa façon de toujours toucher ce collier quand elle parlait. »
Alors je lui ai dit : « Ce collier peut encore être porté. On peut le remettre en état. Il brillera comme avant. »
Nous avons décidé de le polir et de redresser la chaîne. Rien de plus. Quand elle est revenue le chercher, elle l’a mis autour de son cou. Elle s’est regardée dans le miroir et ses yeux se sont embués.
« J’ai l’impression qu’elle est là », a-t-elle murmuré.
Ce jour-là, j’ai compris encore une fois que les bijoux ne sont pas seulement des objets. Ils portent des instants. Ils gardent une voix, un geste, un souvenir.
Un autre client m’a raconté une histoire semblable. Il avait trouvé une bague dans une vieille boîte. Elle appartenait à son grand-père. Elle n’avait pas beaucoup de valeur pour d’autres, mais pour lui, c’était un trésor. Nous l’avons nettoyée et ajustée. Quand il l’a passée à son doigt, il a simplement dit : « Maintenant, je peux la porter chaque jour. »
Ces histoires arrivent souvent. Des bijoux oubliés qui reprennent vie. L’or 18K le permet, parce qu’il résiste au temps. Même après des années, il garde sa force.
Chez Azor, nous voyons ces moments encore et encore. Chaque bijou retrouvé devient une rencontre. Pas avec un métal, mais avec un souvenir. Et quand on le remet à celui qui le porte, on sent que ce n’est pas seulement un bijou. C’est un morceau de vie rendu.